Étude des tumeurs au cerveau, 3 ans après

Le docteur Pierre-Olivier Guichet, ingénieur de recherche au laboratoire de cancérologie biologique et à l’unité INSERM U1084, est porteur des travaux sur l’implication des cellules souches de glioblastomes dans les processus de dissémination et de néovascularisation tumorale.

 

Depuis fin 2017, le fonds Aliénor accompagne le docteur Pierre-Olivier Guichet dans son projet de recherche fondamentale sur les glioblastomes.

Les glioblastomes sont des tumeurs du cerveau récidivantes pour lesquelles il n’existe aucun traitement curatif et font l’objet d’une étude au CHU de Poitiers. Pierre-Olivier Guichet, docteur en biologie, travaille sur les cellules souches tumorales de glioblastomes, en partant de l’hypothèse qu’elles peuvent être impliquées dans l’initiation et la progression de la tumeur, mais aussi dans sa résistance aux traitements.

 

Le projet de recherche est focalisé sur l’implication des cellules souches de glioblastomes dans la progression tumorale notamment par leur capacité à envahir le tissu cérébral sain et à promouvoir la genèse de nouveaux vaisseaux en décortiquant une cascade d’interactions protéiques particulière appelée « signalisation Hippo ». In fine, le but de ce projet de recherche vise à proposer de nouveaux marqueurs prédictifs d’évolution tumorale et/ou de nouvelles cibles thérapeutiques pour éradiquer de manière spécifique ces cellules souches cancéreuses.

Plus de trois ans après le début du soutien par le fonds Aliénor, la somme de 26 390 euros a pu être reversée pour le financement des travaux du docteur Guichet.

« Le bilan a été très positif, rapidement nous avons pu faire une première publication1, dans un journal scientifique de bon niveau ce qui représente l’aboutissement de notre travail. Nous produisons de la connaissance et après expertise par des pairs et publication de nos travaux, cette connaissance est diffusée à la communauté scientifique internationale. L’année 2020 a malheureusement été marquée par la crise sanitaire qui a affecté notre fonctionnement. Nous avons quand même mis à profit la fermeture des laboratoires par l’écriture d’une revue sur notre thématique de recherche2. Actuellement, nous préparons deux articles sur ce projet porteur. La recherche est un travail de longue haleine mais au final notre but est d’apporter de nouveaux outils aux praticiens pour une meilleure prise en charge de cette maladie », affirme le docteur Pierre Olivier Guichet.

Ce jeune scientifique se livre sur ces trois années de collaboration avec le fonds Aliénor, trois années pendant lesquelles il a fait preuve d’une présence importante, toujours très fidèle aux différents évènements organisés par le fonds de dotation.

Grâce au fonds Aliénor, hormis le soutien financier apporté, cette collaboration lui a permis de voir un autre versant, celui de la communication et l’organisation d’une collecte de fonds. Cela lui a permis également de travailler sur la vulgarisation des projets ce qui est, pour lui et sans doute pour tous les chercheurs que le fonds de dotation accompagne, un exercice intéressant, d’autant plus complexe pour les chercheurs qui font de la recherche fondamentale et translationnelle.

« Je tiens à remercier tous les donateurs, entreprises ou particuliers, d’avoir cru en ce projet et qui croient en une médecine de demain, meilleure que celle d’aujourd’hui. La recherche fondamentale est souvent peu accessible au grand public car difficile à appréhender et pourtant elle constitue le premier pas vers une découverte, qui nous l’espérons tous, trouvera son application auprès des malades. Dans la recherche académique, nous savons ô combien les dons sont précieux car ils représentent en grande partie nos budgets de fonctionnement ! C’est ainsi que petits ou grands donateurs, vous aidez par votre contribution le chercheur à apporter sa pierre à l’édifice.

Merci de rendre cela possible ! »

Le fonds Aliénor le remercie pour sa disponibilité à toute épreuve et ne manquera pas de prendre de ses nouvelles lors de futures publications et avancées de ses travaux.

 

1 (Fatal correlation between YAP1 expression and glioma aggressiveness: clinical and molecular evidence. Guichet PO, Masliantsev K, Tachon G, Petropoulos C, Godet J, Larrieu D, Milin S, Wager M, Karayan-Tapon L. J Pathol. 2018 Oct;246(2):205-216. doi: 10.1002/path.5133. Epub 2018 Aug 28. PMID: 30009411)

2 (Hippo Signaling Pathway in Gliomas. Masliantsev K, Karayan-Tapon L, Guichet PO. Cells. 2021 Jan 18;10(1):184. doi: 10.3390/cells10010184. PMID: 33477668)