Le micro-scope de Frédérick Gersal : “Les infirmières aux petits soins pour de grands soins”

Frédérick Gersal, journaliste et parrain du fonds Aliénor. © Jean-Michel Piqué
Frédérick Gersal, journaliste et parrain du fonds Aliénor. © Jean-Michel Piqué

Pour un premier rendez-vous par le Net, j’ai choisi de rendre hommage aux infirmières et aux infirmiers du CHU de Poitiers et d’ailleurs…

Voilà déjà une belle curiosité, ce métier magnifique est historiquement d’abord un métier féminin et c’est au fil du temps que ce métier s’est “masculinisé”. C’est si rare qu’il faut le signaler !

Déjà en son temps, au 5e siècle avant notre ère, le célèbre médecin grec Hippocrate, celui que l’on surnomme respectueusement “le père de la médecine”, affirme que les malades doivent se reposer et qu’ils doivent être soignés par une personne “compétente”. Cette personne, c’est l’infirmière et elle va très vite trouver sa place et s’imposer.

Dans l’occident médiéval, les religieuses et les femmes pieuses se consacrent aux malades. Pas étonnant qu’au 17e siècle, Saint Vincent de Paul, aidé par Louise de Marillac, fonde la “Compagnie des filles de la charité”. Déjà, elles sont appelées à venir en aide aux enfants abandonnés, aux victimes de guerre, aux malades à domicile et, dans les hôpitaux, aux personnes handicapées… les temps changent et rien ne change, les siècles défilent et les besoins restent les mêmes !

Au 19e siècle, Florence Nightingale fonde à Londres (Royaume-Uni) une véritable école d’infirmières. Quelques mois plus tard, en mars 1854, débute la guerre de Crimée. Florence Nightingale veut aller au plus près des champs de bataille pour aider les soldats. Elle installe un hôpital de campagne avec 38 de ses infirmières.
La tâche est énorme avec les soins à apporter aux blessés et, comme si la guerre ne suffisait pas, il y a le typhus, le choléra et la dysenterie…

Malgré des journées bien remplies, Florence Nightingale trouve encore la force de passer chaque soir, après 20h, auprès de chaque soldat pour s’assurer qu’il ne manque de rien. Cette tournée nocturne lui a donné son surnom de “femme à la lampe”.

En France, une autre jeune femme, Léonie Chaptal fonde à son tour son école d’infirmière en 1905. Elle précise avec passion : “Chacun son métier, la maladie est la science du médecin, la connaissance du malade relève de la compétence de l’infirmière.” Et j’ajoute, de l’infirmier !

Merci à vous Toutes… et à vous Tous.

Merci d’être aux petits soins, pour de grands soins !

Frédérick Gersal