Etude sur la DMLA : l’alliance des équipes de terrain et de laboratoire au service de la recherche

Anais Balbous, ingénieure de recherche, Julie Gribaudeau, interne, Audrey Leguen, doctorante, Mélodie Omar, technicienne d'étude clinique, Mélissa Li, interne, le Pr Nicolas Leveziel, chef du service ophtalmologie du CHU de Poitiers, Julie Jeau, technicienne d'étude clinique, Michèle Boissonnot, praticien hospitalier et cheffe du pôle Médipool, Roxane Flausse, praticien hospitalier, Martial Mercié, praticien hospitalier, Alexandre Ducloux, interne, et Camille Coutout, interne.
Anais Balbous, ingénieure de recherche, Julie Gribaudeau, interne, Audrey Leguen, doctorante, Mélodie Omar, technicienne d’étude clinique, Mélissa Li, interne, le Pr Nicolas Leveziel, chef du service ophtalmologie du CHU de Poitiers, Julie Jeau, technicienne d’étude clinique, Michèle Boissonnot, praticien hospitalier et cheffe du pôle Médipool, Roxane Flausse, praticien hospitalier, Martial Mercié, praticien hospitalier, Alexandre Ducloux, interne, et Camille Coutout, interne.

Pour mener à bien son projet de recherche fondamentale sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), le Pr Nicolas Leveziel, chef du service ophtalmologie du CHU de Poitiers, peut compter sur ses collaborateurs. Une partie de son équipe se consacre au travail en laboratoire et l’autre, à l’aspect clinique de la maladie, au sein du service d’ophtalmologie.

Sur le terrain

Les médecins du service d’ophtalmologie participent à la sélection des patients afin de constituer la collection biologique. Ils proposent aux patients atteints de DMLA et répondant à des critères cliniques bien précis de prendre part à la recherche. Après recueil du consentement des personnes volontaires, un prélèvement de quelques millilitres de sang est réalisé au sein du centre de prélèvement du CHU. Les prélèvements sont ensuite traités au sein de l’unité Inserm U-1084, sur le campus de l’université de Poitiers, pour y être traité rapidement. Des patients non porteurs de DMLA sont également inclus dans l’étude afin de comparer leurs cellules avec celles des personnes souffrant de DMLA.

Au laboratoire

Audrey Leguen est étudiante en troisième année de doctorat, inscrite à l’université de Poitiers. Elle réalise une thèse sur le développement d’un modèle cellulaire humain de la DMLA atrophique (ou forme sèche). Après avoir passé sa première année au sein d’un laboratoire à Evry pour y apprendre la manipulation des cellules (laboratoire ISTEM), elle a rejoint le laboratoire LNEC l’année passée.

La réception des prélèvements sanguins constitue la première étape d’un long processus de recherche qui va durer six à huit mois. Les cellules sanguines sont tout d’abord transformées en cellules pluripotentes induites, c’est-à-dire qu’elle « reprogramme » les cellules du sang en cellule souche en réactivant l’expression des gènes associés au stade embryonnaire. Dans un second temps, ces cellules sont transformées en cellules de la rétine.

La comparaison de cellules rétiniennes ainsi obtenues, issues de patients souffrant de DMLA ou d’individus sains, permettra potentiellement d’identifier des différences pouvant apporter des informations supplémentaires sur le développement de la maladie. « Le fer s’accumule tout au long de la vie dans la rétine, mais nous savons qu’il s’accumule plus chez les personnes atteintes de DMLA, indique-t-elle. Avec ma collègue Anaïs Balbous-Gautier, nous traitons donc les cellules saines et malades avec du fer pour voir si elles réagissent différemment», indique Audrey Leguen.

Anaïs Balbous-Gautier est ingénieure de recherche en thérapie cellulaire. Elle travaille à mi-temps sur la thématique de la DMLA au sein de l’unité 1084. Après avoir soutenu une thèse à l’université de Poitiers sur les tumeurs cérébrales en 2014, elle a été embauchée par le CHU de Poitiers en 2015.  Elle réalise le même travail qu’Audrey Leguen, mais pour des patients atteints de DMLA exsudative (ou forme humide). « Les traitements qui existent actuellement ne font que ralentir la maladie et non la guérir, nous sommes donc en train de travailler sur des solutions curatives. »

Le coordonnateur

Le projet est porté et coordonné par Nicolas Leveziel, chef du service ophtalmologie au CHU de Poitiers et professeur des universités depuis 2013. En plus du projet de recherche fondamentale sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge, il est par ailleurs l’investigateur de plusieurs projets de recherche clinique sur cette même pathologie. « Je fais le lien entre les équipes du CHU et du laboratoire pour qu’elles travaillent main dans la main. L’obtention de matériel biologique est d’un intérêt majeur dans ce type de recherche et l’expertise de l’unité Inserm 1084 dans le domaine des neurosciences permettra des découvertes importantes pouvant peut-être un jour modifier la prise en charge de la DMLA », conclut le Pr Leveziel.

En photo ci-dessus : Anais Balbous, ingénieure de recherche, Julie Gribaudeau, interne, Audrey Leguen, doctorante, Mélodie Omar, technicienne d’étude clinique, Mélissa Li, interne, le Pr Nicolas Leveziel, chef du service ophtalmologie du CHU de Poitiers, Julie Jeau, technicienne d’étude clinique, Michèle Boissonnot, praticien hospitalier et cheffe du pôle Médipool, Roxane Flausse, praticien hospitalier, Martial Mercié, praticien hospitalier, Alexandre Ducloux, interne, et Camille Coutout, interne.