Anticiper le devenir d’un organe avant prélèvement pour favoriser le succès de la greffe (Dr Thomas Kerforne)

Le manque d’organes conduit à prélever des greffons dits « marginaux » provenant de donneurs âgés et/ou présentant des facteurs de risque cardio-vasculaire (hypertension, âge, insuffisance rénale et décès de cause vasculaire). Des avancées dans le domaine de la transplantation permettent aujourd’hui la « réanimation » de l’organe. A l’aide d’une machine de perfusion, le greffon, conservé dans un liquide circulant au travers de l’organe, peut être évalué puis reconditionné pour augmenter les chances de réussite de la greffe. Les bénéfices de l’utilisation de cette machine laissent envisager de nouvelles possibilités d’exploration sur les greffons fragiles que le Dr Kerforne et son équipe souhaitent exploiter au CHU de Poitiers.

Aucun protocole ne permet actuellement d’évaluer avec exactitude l’état de l’organe avant le prélèvement. Le Dr Kerforne propose de développer un outil de diagnostic basé sur le recoupement de données anamnestiques, biochimiques et de données issues d’analyses de biologie cellulaire et moléculaire. Les résultats de cette étude permettront de créer une unité d’évaluation pré et post-transplantation du greffon, offrant aux transplanteurs un ensemble de paramètres pertinents sur la viabilité et la qualité du greffon. L’étude des risques de complication post-transplantation ainsi effectuée facilitera le choix de la stratégie de conservation la plus adaptée, voire des protocoles de réparation de l’organe.

Le projet du Dr Kerforne est un projet multicentrique en collaboration avec d’autres CHU qui se focalise sur le rein. Les dons recueillis par le fonds Aliénor serviront à financer l’achat du matériel nécessaire aux prélèvements, au traitement et à la conservation des échantillons d’urines et de sang et à l’achat des kits de prélèvements, des centrifugeuses et des congélateurs pour toutes les analyses biologiques.

Budget de l’étude : 110 000 €