Les femmes et les filles de science sont présentes au fonds Aliénor !

Ce 11 février est la journée internationale des femmes et des filles de science. Bien qu’elles aient réalisé, dans le monde entier, d’immenses progrès au niveau de leur représentation, notamment dans l’éducation supérieure, elles restent sous représentées dans les catégories scientifiques.

Le saviez-vous ?

  • Les bourses de recherche allouées aux femmes sont moins importantes que celles allouées à leurs collègues masculins et bien qu’elles représentent 33,3% de la population de chercheurs, les femmes n’occupent que 12% des sièges dans les académies nationales des sciences.
  • Dans les secteurs de pointe tels que l’intelligence artificielle, les chercheuses ne représentent que 22% des professionnels.
  • Les carrières des chercheuses ont tendance à être plus courtes et moins rémunérées. Leurs travaux sont sous-représentés dans les revues de haut niveau et elles sont souvent ignorées dans des promotions.
Le fonds Aliénor privilégie la qualité scientifique et l’excellence du projet de recherche. Depuis sa création en 2016, sur 23 projets de recherche en santé et d’innovation médicale soutenus, 9 ont été portés par des femmes !
Les perturbateurs endocriniens, l’aromathérapie, l’hypnose, la réalité virtuelle, les maladies rares dermatologiques, la création d’organoïdes rénaux, sont autant de projets, très prometteurs, portés par ces femmes d’exception.

L’une d’entre elles, le docteur Clara Steichen, chercheur au sein de l’équipe INSERM U1082, que le fonds Aliénor a soutenu pour son projet de création de mini organoïdes rénaux à partir de cellules souches urinaires, nous livre son témoignage sur la situation des femmes et des filles de science :

« L’objectif de cette journée est de favoriser l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science. La santé est un des domaines les mieux lotis en termes de parité femmes-hommes en sciences, tant mieux ! Il y a au laboratoire par exemple plus de jeunes chercheuses tous statuts confondus que de jeunes chercheurs. Mais au-delà de l’accès à la science, reste le problème de l’évolution de carrière. En effet, la proportion de femmes diminue au fur et à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie : la promotion à des postes “à haute responsabilité” comme Directeur de Recherche à l’INSERM par exemple reste statistiquement plus fréquente chez les hommes, à nombre de tentatives et nombre de publications équivalents (INSERM, La lettre du conseil scientifique n° 14, 2016 et Plan pour l’Egalité Professionnelle Femmes/Hommes de l’Inserm Janvier 2021-Décembre 2023). Dans ce contexte également, est-ce que le fait d’être un homme permet par habitude, consciente ou non, de rassurer et de convaincre plus aisément ? »
Clara Steichen, PhD